roman

La chute nous déforme le visage, je dis « nous » car la galanterie m’empêche de lâcher la main de ma secrétaire dont la mini-jupe n’est plus qu’une ceinture Gibaud ..

Bizarrement, je suis soulagé d’avoir quitté l’avion, je ne suis plus enfermé dans cette grosse boite angoissante, je suis à l’air libre, je respire le grand air, il y a une vue imprenable et il fait un temps magnifique mais on TOMBE !!!!!!!!

Je tire en vain sur le parachute mais rien à faire !

C’est alors que ma partenaire de chute libre, alors que le sol se rapproche de plus en plus, aperçois en dessous de nous une montgolfière.

Une idée me vient alors qui consiste à diriger notre trajectoire vers le dirigeable afin d’atterrir dessus.

N’ayant pas d’autres options en la circonstance, je décide de cette démarche et je conseille vivement à mademoiselle meule de retirer ses escarpins afin de limiter les risques de crevaison de l’énorme coussin d’hélium qui nous tend les bras.

Il temps de faire une parenthèse ; certains d’entre vous qui sont sûrement pointilleux auront peut-être relu ce récit depuis le début et auront relevé l’ambiguïté entre mademoiselle « meule » et mademoiselle « fesses ».

Et bien c’est la même personne sauf que le boss et moi n’étions pas d’accord concernant son anatomie.

On est d’accord ? je peux continuer mon histoire ? parce que ,quand même, on est en train de se casser la gueule en tentant un sauvetage risqué qui a peu de chance de réussir alors peu importe la sémantique secrétariale .

MERCI

Mademoiselle « meule/fesse » me broie la main :

« ha,ha vous avez peur mademoiselle ?

_non, abruti, j’ai économisé 6 mois pour me payer ces godasses, connard ! »

Je lui pardonne l’intonation de ses propos, le stress sans doute !

A l’instar de Môssieu Gainsbourg avec ses comics trip je gère mal les onomatopées donc je ne vais pas décrire le bruit de l’atterrissage réussi sur le ballon volant.

Ha la tronche des passagers de la nacelle lorsque nous les rejoignons après avoir glissé le long de la boule d’air, nous retenons de justesse aux cordages !

Je dois préciser que le couple présent dans l’osier de la montgolfière sont en fait en train de consommer leur lune de miel et du fait de leur situation solitaire, nous sommes témoin de leur lubricité :

Madame est habillé en infirmière et monsieur arbore un porte-jartelle résille maculé de sang.

Pour détendre l’atmosphère je lance un :

« no problemo, on est pas en position de juger ! »

C’est alors que mademoiselle meule/fesse me roule une pelle d’anthologie !

Puis elle se retourne vers la mariée et l’embrasse à son tour tandis que son mari me lance un regard pervers et niais qui disparaît vite de son visage lorsque je sors mon arme (non la vari le flingue en fait).

« bon, tout le monde se calme ! nous sommes tous troublés de cette montée d’adrénaline. Reprenons nos esprits et raisonnons de façon cartésienne.

_Mademoiselle meule ou fesse ou comme vous voulez….

Heu c’est Sabrina en fait..

_m’en fout ! (pour l’instant)

_désolé je me suis emporté. »

alors le travelo de mari s’adresse à moi :

« heu monsieur, peu importe, qu’est-ce qu’on fait ?

_on fait rien ! tu fais atterrir ta toile héliumique testiculaire et surtout tu la ferme ! »

c’est alors que la mariée se manifeste :

« nous pourrions profiter de cet instant pour laisser libre court à notre libido, non ?

_ désolé madame mais j’ai déjà dépensé toute ma virilité entre l’avion et maintenant… d’ailleurs vous ne vous demandez pas d’où nous venons ? »

l’homme m’avoue alors qu’une certaine quantité d’ecstasy a pu altérer son jugement et que nous représentons pour lui ni plus ni moins qu’un trip de plus !

les gens sont bizarres….